3 mars 2014

Interview par Saefiel

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Interview par Les petits mots de Saefiel              Septembre 2013



Tout d’abord peux-tu te présenter pour mes lecteurs ?

Bien sûr. Donc je suis Enel, de mon vrai prénom Hélène, j’aurai 28 ans en septembre prochain et je suis maman de deux enfants. Dans la vie, j’ai une formation de coiffeuse, même si actuellement je ne travaille pas et me consacre à mes enfants. 



I -Le métier



- Comment t’es venue la passion de l’écriture ? 

C’est très bête, mais cela m’est venu avec les fanfictions. À l’époque où la saga Twilight a commencé à faire parler d’elle, une amie m’a proposé d’écrire une histoire ensemble. On a écrit à quatre mains pendant un moment, j’y ai pris goût puis me suis lancée seule. J’ai commencé avec les fanfic, car il faut savoir que je suis quelqu’un qui manque cruellement de confiance en soi, et jouer avec les personnages des autres m’apportait une base solide sur laquelle me pencher, ce qui me rassurait pas mal. Plus tard j’ai pris confiance et ai osé me lancer dans l’écriture de mon propre monde.



- As-tu des « trucs » pour écrire ? (comme écouter de la musique à fond chez toi ou au contraire t’enfermer dans une pièce…) 

J’écoute de la musique, en effet. A fond dans mes écouteurs et j’écris pendant des heures. La musique me permet de me couper du monde et de m’enfermer dans ma bulle. À partir de cet instant, plus rien d’autre n’existe.



II – Les Livres, ton roman et toi



- Es-tu une grande lectrice ? Peux-tu citer tes romans favoris et nous expliquer ce qu’ils ont pu t’apporter ? 

Je pense être une grande lectrice, oui. D’ailleurs, je ne lis pas, je dévore ! Il est rare qu’un livre me fasse plus de deux jours ! J’ai beau vouloir lire doucement, je n’y arrive pas.

Mes romans favoris, oh la colle ! Il y en a tellement que c’est dur de choisir. Mais j’ai quand même mes petits chouchous, ceux que je pourrais lire vingt fois sans me lasser. Il y a la saga des Dark Hunters de Sherrilyn Kenyon, les Kate Daniels d’Ilona Andrews, les Vampire Academy de Richelle Mead et puis tellement d’autres encore !

Ce qu’ils m’apportent, hum dure question… Ce que je recherche avant tout dans un livre c’est l’évasion. Quand je lis, je veux pouvoir oublier ce qui m’entoure et les soucis du quotidien. Si en plus il y a de l’humour et un peu de romance, c’est jackpot !



- Lorsque tu as écrit ton roman comment as-tu construit l’histoire ? Connais-tu déjà la trame ou te vient-elle au fur et à mesure ? 

Alors il faut savoir que quand j’écris, et cela s’est révélé être vrai pour tous mes textes, je pars d’une scène qui me vient en tête. Elle peut être située au début ou à la fin de l’histoire, peu importe. Je m’en sers comme point de départ et je brode autour. Ensuite, je note dans un coin les prochaines étapes de l’histoire, cela me permet de savoir où je vais, bien que parfois mes personnages font complètement ce qu’ils veulent ! Ça m’est déjà arrivé de partir avec une idée et d’arriver à quelque chose de différent, car les personnages avaient pris le contrôle.

Pour la trame, en général je sais comment se terminera mon histoire. C’était le cas pour « Les temps d’une vie » en écrivant le premier chapitre, je savais déjà qu’il y aurait le retournement de situation à la fin. Il m’arrive aussi parfois qu’elle vienne au fur et à mesure ou bien que les idées que j’avais pour la fin changent en court d’écriture. Ça dépend, en fait.



A propos des Temps d’une vie



- Pourquoi avoir choisi d’écrire un roman fantastique (incluant de la mythologie)? Qu’est ce qui t’as inspiré cet univers ? 

Pourquoi avoir choisit un monde fantastique ? C’est simple : parce que le fantastique est bien plus amusant ! On a beaucoup plus de liberté que si on place l’histoire dans un monde bien réel. J’ai une imagination qui s’envole parfois très loin, j’ai besoin de liberté quand j’écris, mais j’aime aussi écrire avec les barrières qu’impose la vie réelle. Ça n’avait juste pas sa place ici. Concernant la mythologie, c’est quelque chose qui m’a toujours plu d’aussi loin que je me souvienne. C’est une époque qui me fascine et que je trouve incroyable.

Pour ce qui m’a inspiré cet univers, c’est un peu plus compliqué. L’histoire du roman m’est venue en voyant un extrait du film « Jumper » (ne me demandez pas le rapport! Plusieurs années plus tard, j’en sais toujours rien lol). J’ai vu une scène et immédiatement j’ai imaginé une jeune femme qui sautait dans les couloirs du temps pour changer de vie. En partant de cette idée, j’ai créé mon monde. Il m’a fallu trouver pourquoi et comment cette femme voyagerait dans le temps et comme j’aime les dieux grecs, j’ai fais d’une pierre deux coups ! Ensuite il me fallait un personnage masculin… et bien, il serait chargé de la protéger pendant son voyage et voilà, j’avais mes bases !



- T’es tu inspirée de faits ou de personnes réelles pour écrire ? 

Non, ou alors c’est inconsciemment lol.



- As-tu rencontré des difficultés dans l’écriture de cet ouvrage ? Si oui lesquelles ? 

Ma plus grosse difficulté à été de gérer les voyages dans le temps. Ça ne semble pas bien compliqué quand on lit, mais je vous assure qu’à mettre en place, c’est un cauchemar ! J’avais des fiches un peu partout avec ce qui se passait à chaque voyage dans le temps, mais aussi les dates, et les personnages qui entraient en interaction avec les héros. Il fallait qu’au final le tout s’assemble correctement et qu’il n’y ait pas d’incohérence dans l’histoire. Je crois que le passage le plus compliqué à était celui où Kayla retourne en enfance. Pour une adulte, se plonger dans la tête d’une gamine de 10 ans, c’est dur. Il faut gérer des réactions et un langage qui sont différents. Mais je me suis bien amusée à le faire au final.



- Combien de temps as-tu mis pour écrire ce roman ? 

Pour coucher le premier jet, cela m’a pris six mois. Ensuite il y a eu un long travail de correction et de réécriture de certaines scènes avant d’oser le proposer à des maisons d’édition.



- Quelle relation entretiens-tu avec tes personnages ? As-tu un favori ? 

Mes personnages font partie de moi. C’est un peu comme mes enfants. Je ris et pleure avec eux, j’ai mal quand ils souffrent (même si quand c’est le cas c’est de ma faute lol) j’y suis vraiment très attachée. Mon chouchou serait peut-être Samuel. Grâce à lui Kayla a évolué et a une vision différente de la vie. Elle arrête de se plaindre et se bouge enfin. Je crois que ça ne serait pas arrivé sans lui.



- J’ai cru comprendre pendant ma lecture que le message de ton roman était « Il faut profiter de la vie et de l’instant présent » - Est ce le cas ? Et pourquoi un tel message ? 

En effet ! C’est un message que je pense important à notre époque. On a tous une vie bien remplie faite d’obligations et de contraintes. On se prend parfois la tête pour résoudre certaines situations qui, tout compte fait, ne sont peut-être pas si importantes. Il faut savoir prendre du recul et profiter de ce qui est vraiment important, car on ne sait pas de quoi demain sera fait.



- Plusieurs blogueuses ont remarqué que Kayla était plutôt « pénible » au début de l’histoire, n’était-ce pas trop difficile d’écrire avec un personnage comme elle ? N’as tu pas eu peur que les lecteurs ne l’aiment pas ? 

Pénible ? Tu es gentille lol ! N’ayons pas peur des mots elle est carrément chiante ! Il n’est pas dur d’écrire avec elle, c’est plus sa situation qui est difficile à gérer. Beaucoup m’ont dit au départ que j’avais fait fort et que j’avais un peu abusé. Je l’ai mise au fond du trou, mais c’était nécessaire pour l’histoire. Pourquoi viendrait-on lui proposer de changer de vie si elle à une existence parfaite ? Il fallait qu’on comprenne pourquoi on lui offre cette opportunité.

Quant à son caractère et sa façon d’agir, disons que ça allait avec le lot lol. Il fallait qu’elle nous tape sur les nerfs à force de se plaindre tout le temps pour pouvoir montrer son évolution. C’était un choix risqué bien sûr, car si un personnage vous énerve, vous n’avez pas forcément envie de continuer la lecture, mais là j’ai misé sur Chronos et Samuel. Ils ont été là dès le début pour atténuer un peu le coté nombriliste de Kayla et lui secouer les puces pour la réveiller. La suite de son voyage la fait évoluer et je pense, du moins j’espère, qu’ensuite elle est plus supportable pour le lecteur. C’est un personnage que j’aime beaucoup en tout cas malgré ses débuts difficiles.


- Tu as également utilisé la mythologie grecque, mais elle se trouve en retrait par rapport aux voyages de Sam et Kayla ainsi que de leur histoire amoureuse, est ce voulu ? 

C’était voulu oui et non. Comme dit plus haut, la mythologie est quelque chose que j’aime beaucoup, je voulais l’inclure dans le roman, mais je ne savais pas quelle place elle prendrait, donc j’ai écrit sans me prendre la tête avec ça. Je l’ai inclus quand j’en avais besoin et que ça apportait quelque chose à l’histoire et l’ai laissé de côté ensuite pour vraiment me concentrer sur le principal : le voyage et l’évolution de Kayla, car c’est bien ça le sujet principal du livre avant tout.



- Penses tu écrire un second tome ou au contraire te tourner vers autre chose ? (Peut être les deux) 

Les deux en effet. Avec l’accord de mon éditrice, je suis en mesure de révéler qu’il y aura un tome 2 qui est en cours d’écriture. J’espère pouvoir finir le premier jet pour la fin de l’année si tout va bien. Et dans ce tome, la mythologie sera beaucoup plus présente, elle sera même au premier plan. J’ai ensuite deux autres projets. Un autre roman fantastique qui touchera encore une fois à la mythologie en abordant un autre aspect, puis une histoire basée sur le monde réel qui sera l’adaptation d’une fanfiction écrite il y a plusieurs années.



- Pourquoi avoir choisi la ville de San Francisco ? 

Honnêtement j’en sais rien… L’écriture du roman remonte à presque trois ans maintenant alors le pourquoi du comment j’ai choisis cette ville, comme je ne suis plus dans le même état d’esprit, c’est un peu dur de répondre. C’est une ville que j’aime beaucoup avec le Golden Gate, ses tramways, ses plages. Ça me fait rêver quand je regarde une série ou un film qui se déroule dans cette ville. Je pense que j’ai fais ce choix pour cette raison.



- Et enfin, as-tu un mot de la fin et peut-être quelques conseils pour ceux qui voudraient devenir écrivain ? 

Le mot de la fin serait « n’abandonnez jamais ! » C’est la dédicace de mon roman, car c’est quelque chose qui me parle vraiment depuis quelque temps. Mes conseils seraient dans le même esprit : qu’importe ce qu’en pensent les autres, continuez d’écrire ! Écrivez, encore et encore, sans vous soucier de l’avis des gens. On vous dira non, on vous rira au nez, mais ça fait partit du jeu. J’ai vu presque une dizaine de portes se fermer quand j’ai osé proposer mon roman avant que Nats Edition me dise oui. C’est décourageant, parfois on a envie de tout lâcher et de pleurer, mais je ne voulais pas vivre en me demandant ce que ça aurait donné si j’avais persévéré. Je me suis accrochée, j’ai continué à essayer et aujourd’hui mon livre à été édité, c’est mission accomplie pour moi. Donc voilà, n’abandonnez pas, même si on vous dit que vous ne valez rien, continuez d’y croire. 



Un grand merci à Saefiel pour ce bon moment passé en sa compagnie.

Lien vers son blog :  http://lespetitsmotsdesaefiel.blogspot.fr/2013/09/interview-denel-tismae-auteur-des-temps.html

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